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Les courbatures, une erreur de parcours.

Qui n’a jamais trouvé difficile de descendre les escaliers ou de s’asseoir le surlendemain d’un entraînement sportif ? Les courbatures représentent sûrement le mal musculaire le plus fréquent, rencontré par tout un chacun.

Les courbatures résultent d’un effort musculaire inhabituel.

Le coureur genevois connaît bien les douloureuses sensations de courbatures après son premier « Salève » de la saison. Mais les courbatures ne sont pas réservées aux sportifs. Tout un chacun est susceptible de ressentir les symptômes de ce mal : douleurs, diminution de force, diminution de l’amplitude articulaire, diminution de la proprioception et léger œdème local.

Tout d’abord il est important de différencier les courbatures d’autres maux musculaires. Ce que l’on appelle courbatures, ou douleurs musculaires différées, sont les douleurs qui apparaissent à distance de l’effort (24 à 72h). Rien à voir avec des douleurs aiguës pendant ou après l’effort.

courbatures

Les courbatures résultent d’un effort musculaire inhabituel. Inhabituel dans le geste, l’intensité ou la longueur. De plus, les mouvements en concentration excentrique sont considérés comme plus susceptibles de créer des courbatures. Lors de ces mouvements particuliers, le muscle se contracte tout en s’allongeant. Les mouvements excentriques sont tous les mouvements de frein, comme la marche, la course en descente ou la réception de sauts.

contraction musculaire

Concernant la cause physiopathologique des courbatures, on tombe sur une équipoise clinique. C’est-à-dire qu’il réside une incertitude effective au sein de la communauté des experts. Plusieurs

théories sont avancées : réaction inflammatoire, lésion de la structure musculaire et irritabilité nerveuse. On retrouve des traces de ces trois théories dans l’organisme après l’effort, mais la communauté scientifique n’est pas encore capable de déterminer la prédominance d’une théorie par rapport à une autre.

Et l’acide lactique là-dedans ?
Une croyance populaire tient l’acide lactique pour responsable des courbatures. L’acide lactique est un déchet métabolique produit lors d’un effort intense et continu d’environ une minute. La succession rapide des contractions limitent la circulation sanguine dans le muscle. Moins oxygéné, il continue à fonctionner en utilisant un processus anaérobique (sans oxygène). C’est ce qui libère de l’acide lactique. La circulation sanguine ne pouvant éliminer ce déchet, sa concentration augmente et crée une sensation de brûlure. À ce moment, l’athlète diminue l’effort, le sang circule à nouveau et évacue l’acide lactique. Entre 1 et 2h après l’effort, l’acide lactique est complètement éliminé. Il n’est donc pas possible qu’il soit responsable des douleurs musculaires différées.

Les courbatures et la performance ?
Lors de la phase de courbature, le corps répare les dégâts occasionnés par l’effort inhabituel et l’athlète (ou le non-athlète) peut produire moins de force. Mais il subira aussi une diminution d’amplitude articulaire et de proprioception. Tous ces facteurs rendent l’athlète moins performant et plus à risque de blessure, que ce soit pour les exercices tant explosifs qu’endurance. C’est pourquoi il ne FAUT ABSOLUMENT PAS rechercher à ressentir des courbatures après un entrainement.

Comment récupérer des courbatures ?
La bonne nouvelle, c’est aucun traitement n’est nécessaire. Au bout d’une semaine tout au plus, le corps aura fait son travail de réparation et les douleurs seront passées. Toutefois, on entend souvent un tas de chose qui diminuerait les courbatures. Qu’est-ce qui marche, qu’est-ce qui ne marche pas ? Voici ce que nous dit littérature scientifique :

– Une activité légère (marche ou vélo par exemple) permet une augmentation de la circulation sanguine et lymphatique, ce qui stimule le système réparateur du corps.
– Le massage ou auto-massage produit un effet similaire et a le bonus d’être agréable.
– Une bonne hydratation et alimentation apporte les nutriments nécessaires à la reconstruction musculaire et sont donc à conseiller. L’alcool est quant à lui nocif.
– Le sommeil est essentiel à la régénération du corps. Des nuits de sommeil de 7h ou plus apporteront le repos nécessaire à la réparation musculaire mais aussi au système nerveux qui les contrôle.
– Les étirements statiques ne procurent aucun effet notable sur les courbatures, qu’ils soient faits avant, après ou combiné avant après l’effort.

– La prise d’anti-inflammatoire ne réduit pas l’effet douloureux des courbatures et pourrait même nuire à la reconstruction musculaire post-effort.

– La cryothérapie (bain froid ou corps immergé à une température en dessous des -100°C) n’a aucun effet sur les courbature et pourrait même avoir un effet négatif sur la régénérescence musculaire.

Comment éviter les courbatures ?
Elles proviennent d’un exercice inhabituel. Afin de s’en prévenir, il suffit donc de préparer le corps à un tel effort. Pour cela, rien de plus simple que de démarrer les nouveaux exercices doucement et d’augmenter progressivement la difficulté, tout en respectant les périodes de repos nécessaires. On entend par augmentation progressive 10% par semaine.

Pour conclure, nouspouvons résumer les courbatures comme une phase normale de régénération musculaire douloureuse suite à un effort inhabituel qui disparait d’elle-même au bout de 5 à 7 jours.

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